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Perturbation de la fabrication : Adopter l'impératif numérique

Le Globe and Mail a récemment tenu une tribune de discussion intitulée « Perturbation de la fabrication : Adopter l'impératif numérique ». Animée par Rita Trichur, journaliste principale de ce journal dans le domaine des affaires, cette tribune mettait en vedette des chefs de file des industries de la fabrication et de la technologie. L’évènement a été lancé avec une interview de Christy Michalak, intervenante principale, Directrice, Programmes de développement de la fabrication de pointe au sein de Next Generation Manufacturing (NGen); suivie par une discussion avec Irene Sterian, présidente et chef de la direction du Réseau de l’AAPF, Peter Coffee, vice-président de la recherche stratégique de Salesforce, Marylin Ma, chef de la direction d’AIXEL, et Jason Falbo, chef de la technologie auprès de Mircom Group of Companies.

Ces leaders de l’industrie de la fabrication ont offert aux participants une discussion approfondie sur les raisons et les façons, pour les entreprises canadiennes, d'adopter des outils numériques, tels que l'I.A. et l'automatisation, afin de rester concurrentielles sur la scène mondiale.

Démarrer en matière de technologies de pointe

La transformation complète des façons dont vous exercez vos activités depuis de nombreuses années peut sembler fort intimidante. Or, en évaluant la façon dont vous pouvez adopter la fabrication numérique et intégrer l'I.A., vous créez un important changement de paradigme interne qui met l'accent sur des produits de meilleure qualité et prêts à l'exportation, conçus dans des environnements plus sécuritaires et avec la plus grande efficacité.

Les petites et moyennes entreprises (PME) au Canada comptent en moyenne entre 10 et 100 employés et environ 690 000 $ de revenus annuels. Les PME rencontrent de nombreux obstacles, depuis le calcul du retour sur investissement jusqu’à savoir où rechercher les talents. Certains éléments concrets peuvent les aider à démarrer : le matériel électronique, les logiciels et l’intelligence artificielle.

Commencez par le matériel en plaçant des capteurs sur vos machines et connectez les machines et les capteurs pour collecter des données. La deuxième étape concerne les logiciels, ils permettent de commencer à collecter les données d’une machine puis de s’appuyer là-dessus pour collecter les données d’autres machines sur l’ensemble d’une ligne de production puis sur les autres systèmes de l’entreprise. Une fois que vous disposez de ces données, vous pouvez passer à l’I.A. Mais vous ne pouvez pas y passez tant que vous n’avez pas des données saines et propres. Vous ne pourrez pas prendre de meilleures décisions, informées, pour pouvoir rendre votre entreprise plus flexible.

Comment pouvons-nous améliorer l’adoption de la technologie?

Bien que le Canada soit traditionnellement reconnu pour ses compétences en technologie et pour ses activités de recherche et de développement, il tire de l'arrière en ce qui concerne l'adoption de la technologie. La difficulté réside dans le jumelage de la bonne technologie à la bonne entreprise pour entamer le parcours vers le développement d'une entreprise de fabrication plus efficace.

Naturellement, les fabricants ont des inquiétudes au sujet de l'investissement requis pour se doter de technologies de pointe. Pour démarrer, ils pourraient utiliser les outils d'évaluation en ligne gratuits afin de déterminer où elles se situent sur leur parcours vers la transformation numérique. Ces outils peuvent aussi leur donner une idée du point de départ, que ce soit l'installation de capteurs sur les machines, l'automatisation d'une ligne de production ou la conception d'un produit numérique qui peut être facilement relié à l'usine de fabrication.

Bon nombre de fabricants constatent que l'adoption de nouvelles technologies les aide à relever le défi créé par le vieillissement des ouvriers qualifiés. Par exemple, l'âge moyen des soudeurs s'élève à 55 ans et il y a peu d'apprentis dans la profession. Il est très difficile d’attirer de jeunes soudeurs sur les postes existants. Mais désormais, avec des outils tels que le nouveau robot de soudage (SWR) Novarc, le soudeur est augmenté grâce à un écran d’ordinateur qui lui donne la possibilité de surveiller la qualité de la soudure en utilisant la vision assistée par machine et l'intelligence artificielle. En adoptant la robotique, les entreprises peuvent créer des emplois de qualité supérieure qui attireront la prochaine génération de travailleurs.

L'automatisation crée-t-elle plus d'emplois qu'elle en remplace?

Elles pourront affecter des employés à la surveillance d'un écran sur place ou à distance pour gérer tous les points d'inspection le long des lignes de production de toutes leurs installations. Plutôt que de compter simplement sur des rangées de personnes dans l'aire de production, elles disposeront d'employés occupant des rôles de contrôle de la qualité pour surveiller le travail des robots.

Les cobots (robots collaboratifs) tels ceux de Novarc Technologies SWR, laissent la place à des tâches plus intéressantes. L’utilisation de robots a permis d’augmenter la productivité, de réduire les coûts et la fatigue liée au travail et a également aidé à créer des environnements de travail plus sûrs dans les secteurs tels que l’automatisation et la fabrication. La technologie des robots collaboratifs ouvre des perspectives nouvelles dans la conception du matériel, des capteurs et des déclencheurs, dans le traitement efficace des informations, des vidéos, de la planification et des multiples champs d’application, de l’intelligence artificielle ainsi qu’aux technologies qui garantissent la sécurité, la prédictibilité et la sûreté.  


Autre exemple : la solution de vision 4D avec intelligence artificielle Apera pour une automatisation robotique industrielle rapide. Apera tire parti des systèmes de vision à faible coût pour inspecter les pièces automobiles sur la ligne de fabrication. Idéalement, une pièce est placée sur le convoyeur, le système commence à l’inspecter et apprend en fonction des pièces qui sont mises de côté. Dès à présent, cela est utilisé dans l’industrie automobile en intégrant les robots de rayon et les systèmes de vision économiques.

Comment les fabricants peuvent-ils démarrer?

Heureusement, les fabricants qui veulent mettre en œuvre des projets dont le coût varie entre 3 000 $ et 50 000 $ ont accès à une foule de mesures de soutien. Des programmes de partage des coûts, comme ceux de l'AAPF, de Mitacs, de l’IRAP et de NGen disposent de programmes conçus pour accompagner les fabricants sur leur parcours vers la transformation numérique, de concert avec l'établissement de partenariats avec de grands fabricants qui les aideront à prendre la bonne voie.

Il y a de nombreuses ressources gratuites disponibles, en particulier au Canada. Des portails et des évaluations en ligne sont disponibles pour mesurer la maturité de vos processus de fabrication et les produits que vous fabriquez afin de déterminer où vous pouvez commencer. Que ce soit en plaçant des capteurs sur les machines ou en connectant une ligne ou en fabriquant un produit numérique qui se connecte à une usine. Il faut bien commencer quelque part. Les universités locales sont une excellente ressource pour commencer un projet à faible coût qui peut évoluer en quelque chose d’important plus tard.  

Dans l'ensemble, les entreprises devraient considérer les solutions de fabrication de pointe comme des façons de créer de la valeur, et non comme des centres de coûts. Nous sommes en pleine renaissance du secteur de la fabrication. Il est impératif pour votre future compétitivité que vous trouviez les ressources nécessaires à la transformation numérique de votre entreprise. Si vous êtes doté des bons employés, processus et partenaires, la perturbation de la façon de concevoir et de fabriquer vos produits sera la clé de la réussite.

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